La Dame au petit chien, d'Anton Tchekhov (1899)


          Si heureuses, si badines parfois que semblent d'abord les histoires de Tchekhov, il en est peu qui ne touchent pour finir à quelque chose de grave, de triste, de serein aussi, d'équivoque, comme le serait pour nous telle musique de Mozart, charmante en son départ, mais qui ne céderait pas cette fois à ces derniers mouvements, enjoués toujours, corrects exprès, qui rassérènent finalement l'auditeur, et que la bonne société sans doute réclamait comme une sorte de politesse – tel concerto, telle sonate qui nous quitterait soudain, dédaignant de bien conclure, au terme d'un de ces délicats, un de ces impénétrables adagios.


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