Fêtes galantes, Paul Verlaine (1869)


          Ce que recherche un poète, ne serait-ce pas quelque adjectif fuyant, obsédant, mal nommé jusqu'à lui, et dont ses poèmes sont à bien des égards autant d'approximations : ce qu'il y a de « baudelairien » dans les choses – on ne sait quoi d'appesanti, de capiteux, de pourpre dirait-on, et c'est le mot de « liturgie » en effet qui vient à l'esprit, s'il n'y avait cette note ironique ou sacrilège, mélancolique surtout –, comme ce qu'il y a de « verlainien » dans le monde, quelque chose d'heureux, à peu près, de badin, par moments, mais comme peuvent l'être ces belles après-midis d'octobre, d'un bleu moins vainqueur déjà, ou plus aisé à troubler, et qui s'éteint bientôt dans le soir.


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