Vies minuscules, de Pierre Michon (1984)

         
          Il nous semble nous souvenir soudain qu'il y a pour les choses mieux à attendre que la considération d'un article de presse, d'un relevé statistique ou d'une enquête sociologique, et que nos vieilles sociétés avaient conçu pour elles une certaine sorte d'opération où elles étaient appelées à revenir, élucidées, et pour ainsi dire ennoblies, et que de même que les choses de 1830, les choses, les personnes, eurent pour elles Balzac ou Stendhal, celles de 1960, et d'autres encore, eurent les Vies minuscules de Pierre Michon, peut-être notre dernier monument.


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